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ASSOCIATION DES ANCIENS RAZETEURS

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Manade Raynaud – Samedi 14 juin 2014

Raseteur un jour, raseteur toujours

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Joël Passemard (au centre) mis à l'honneur
par le président Roger Pascal, au micro Jacques Roumajon

Raseteurs ils ont été, raseteurs ils sont toujours. Les cocardiers ont marqué leur chair et leur âme d’une empreinte indélébile.  Et quand ils se retrouvent, très vite, cocarde, glands et ficelles sont au centre des conversations. Souvenirs de piste, d’attributs levés, de trophées gagnés, d’entraide entre les hommes en blanc, tout cela passé au tamis des années, pour n’en garder que le meilleur.

Samedi dernier, réunis à la manade Raynaud, les membres de l'associations des anciens razeteurs n’ont pas manqué de refaire les courses mais sans oublier le plaisir d’être ensemble. Après une matinée à visiter les cocardiers du Grand Radeau, la bonne centaine de convives a poursuivi les festivités sous la loupio et dans la salle de la manade Raynaud. Là le bureau de l’association créée en 1987 -  Roger Pascal, président, et sa fidèle garde rapprochée Roger César vice-président, Vincent Ferris trésorier, Jeannot Ribot, secrétaire – s’est démultiplié pour que chacun profite de l’ambiance.

Au tableau d’honneur, cette année, le raseteur Saint-Gillois, Joël Passemard à qui un tableau peint par Jean Marignan, le représentant avec Ventadour, a été offert. Jacques Roumajon, chargé du discours d’accompagnement, retraçait sa carrière : « Il avait du talent, ce petit, pour raseter les Pascalet, Goya, Ventadour… Il fallait beaucoup de talent pour raseter aux côtés des Castro, Dumas, Jouanet, Pellegrin… Tu as remporté de nombreux trophées (Muguet d’Or, Palme d’Or avec Meneghini, Margueritte d’Or, Damour à Lunel, etc.). A 18 ans, tu rasetais au Trophée des As et tu n’as pas été épargné par les blessures (Vallespir, Santiago ou Pernen…) Tu as fait ton  jubilé à Marguerittes, puis tu t’es consacré au comité des fêtes de ta ville de Saint-Gilles. Je le dis avec fierté, tu a été mon parrain pour entrer à l’Association des raseteurs… » Et Jacques Roumajon de saluer « ton épouse Bernadette qui a su te supporter dans les bons et les mauvais moments, ainsi que tes deux filles ». Toujours aussi discret,  Joël Passemard se disait très heureux de cette distinction.

Maître de cérémonie, Roger Pascal ne manquait pas de remercier Guy Marchand d’avoir officier à la grillade du déjeuner et congratulait Gérard Martin, 85 ans, adversaire de Vovo pour la postérité, toujours prêt à dégainer les photos de ses exploits. N’empêche que ces anciens des pistes sont captivants quans ils évoquent leurs jeunes années. Tel Roger César se souvenant qu’il partait raseter en stop, en vélo puis, les premiers francs aidant, en mobylette avant d’accéder à la voiture… Qu’il dormait au plus près de chez un qui le véhiculait le lendemain… Que les attributs levés lui ont permis de s’élever socialement. Et surtout « quand on marchait ensemble, on partageait tout, tourneurs compris, même avec les plus titrés. Et si l’un avait été blessé, il recevait aussi sa part ». L’ancien raseteur lansarguois, toujours au fait de la course camarguaise, d’analyser : « Cela a bien changé, ils ne s’entendent pas assez entre eux… quand je vois des ficelles rentrer à 1 000€ … Mais il y a toujours de bons taureaux, des raseteurs et des spectateurs pour les voir, c’est la société qui a évolué ».

Et pour débrider un peu plus l’ambiance, Régine Pascal entrait en scène pour quelques extraits de son nouvel album « Femmes de Camargue », un très punchy « fête votive » mettant le feu à la salle et  « Que la Camargue est belle » repris à la cantonade. Le président Roger pascal pouvait conclure en demandant une standing ovation pour Régine, les Raynaud et la Camargue, sans oublier de saluer la manadière Nicole Rébuffat.

Texte et photos (d'autres photos à venir)
MARTINE ALIAGA


TROPHEE DES AS

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Mardi 2 septembre 2014

ALLO JULIEN OUFFE ?


julien ouffe,trophée des as,courses camarguaisesLa course camarguaise est-­elle compliquée? Quelle idée reçue! Le règlement du Trophée Taurin est très  simple et celui de la FFCC clair. Sauf que quelques responsables, non sans une certaine préméditation, secomplaisent juste dans l'embroglio. Et sont, quelque part des irresponsables. Prenons le cas des raseteurs(sans parler des taureaux), qui devraient être indispensables à toutes les grandes compétitions et autres ducircuit des As. Comme Julien Ouffe. Car voilà un exemple déroutant de laisser pour compte (commeBastien Four au passage et de surcroit également gaucher) alors que la gauche a besoin de toutes ses
forces vives, et de valeurs non?

Pourtant depuis 2006 Julien est un pilier du classement des As, jamais endessous de la 10e place, voire 5 ou 6e sans aucun problème. Car ce qui caractérise Julien, outrequ'il est doué, appliqué et régulier dans ces performances, c'est sa joie de raseter, ce que tout le mondeconstate "Je n'aime pas les histoires, les cris, les engueulades, avec qui que ce soit. Je préfère meconcentrer sur ce pourquoi les organisateurs me font confiance", nous dit-­il. Et bien malgré tous ces étatsde services hors pair, tant dans l'esprit que dans la pratique, notre trentenaire (33 ans) dont l'expérience etle talent rendraient d'énormes services est considéré, à tort, comme un intermittent du spectacle. Alors qu'ildevrait être un titulaire sans état d'âme.

Prenez la Palme d'Or de Beaucaire qu'il a remarquablement  remportée, avec la forme et la manière, en 2012. Depuis il est aux abonnés absents. Etonnant non?Comme aurait dit le regretté Pierre Desproges. Sauf que là ça ne fait rire personne, et en priorité l'intéressé,  dont les commentaires tout en retenue, sont à l'image de son attitude correcte en piste: "Pour moi cettevictoire reste un souvenir inoubliable, l'un de mes plus beau titre de ma carrière. Moralement c'est dur d'êtreainsi oublié, de n'avoir plus aucun contact, alors que je ne comprend vraiment pas pourquoi?" On pourraitrépondre à sa place, ce raseteur serait-il susceptible de faire de l'ombre à certains ?... Du coup "Heureusement que des clubs taurins, notamment en Provence me font toujours confiance, et d'autres en Languedoc" commente Julien.

Là est  actuellement le mal vivre des As, où l'on donne la part belle aux raseteurs et taureaux de deuxième plan, àdes places que mériteraient largement d'autres acteurs. Sauf que le public n'est pas dupe et sanctionneleur désaccord par des petites affluences, sans parler du résultat de courses, dans ces arènes(organisateurs) qui ne jouent pas le jeu. Mais pas qu'eux au demeurant, car d'autres en voulant trafiquer,ou se servir par le biais du classement et du règlement, sont les arroseurs arrosés.

Alors quelles solutionspour que, à la fois les raseteurs et l'équité de la compétition du Trophée des As soient respectés? Simpleà condition de le vouloir: il faut réduire à une grosse demi­ douzaine l'élite des As, et que celle-­ci puisse entoute liberté raseter, ou du moins les 6­ ou 8 premiers lorsqu'il n'y a qu'une course. Nous disons bien ­puisseet non doive obligatoirement être invité. Une solution sine qua non car équitable, pleine de bon sens et adaptéeaux nombre de courses, et surtout de la petite ossature du niveau des As. Ce n'est pas faute depuis quelques temps de le proposer à (aux) l'Association des Raseteurs qui désignerait elle-­même lesparticipants. Mais force est de constater qu'ils sont très très longs à la détente. Question de patience, mais ôles rasibles il y a urgence....demain il sera trop tard.

PATRICK PONS

SABRI ALLOUANI *INTERVIEW*

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Samedi 11 octobre 2014
 
 "Ce 10e titre je le voulais à tout prix !"
 
2014SABRIALLOUANIPHMALI2.jpgA 36 ans, le recordman de victoires au Trophée des As réalise son rêve et savoure sa performance. Questions à Sabri Allouani, master chef dix fois étoilé !
Cette victoire 2014 était-elle planifiée dès le départ de la saison ?
Oui, c’est venu dès le départ, après la finale 2013 où je n’ai pas participé (1), cela m’a donné de la force pour préparer 2014. Je me suis entraîné tout l’hiver et j’ai tout mis en œuvre pour réussir une saison pleine. Je voulais ce 10e titre à tout prix. Les saisons se suivent mais ne se ressemblent pas. En 2013, j’ai eu des blessures musculaires, cette année non. Même si à Castries je me suis cassé la main (heureusement la gauche) et j’ai pris un coup de corne en août à Mauguio par Regain, j’ai serré les dents pour continuer. Je n’ai pas raté une seule invitation, au contraire j’ai fait des courses en plus. Je suis même allé à Fontvieille pour la première fois de ma carrière.
 
Après 15 ans de piste et 9 Trophées des As, le 10e est-il la victoire de la maturité ?
Oui, c’est sûr l’expérience a joué. A 36 ans, gagner un 10e Trophée, personne ne l’avait jamais fait. J’ai une grande forme physique mais il y a certains rasets que je ne fais plus et je râle au fond de moi. Mais ma connaissance des taureaux - que je ne pensais pas avoir autant en moi - m’a permis de compenser. En plus je n’ai pas eu de gros pépins et dès novembre dernier, j’ai travaillé ma condition physique. Je ne me suis pas arrêté.
Il y a le physique mais aussi le mental...
Il y a énormément de victoires qui se sont jouées sur mon caractère. Certes il faut les jambes mais j’ai la capacité de me surpasser. Ce que j’ai fait à toutes les courses en 2014. Aussi, en cette fin de saison, je suis épuisé moralement. J’ai puisé dans mes réserves, j’ai douté de moi, mais j’ai continué.
Les moments forts de votre carrière ?
Sur les dernières quinze années, il y a des choses gravées. J’essaie de ne garder que le bon. Ce sont certaines victoires, certains rasets, l’adrénaline des courses mais aussi des moments hors de la piste avec les amis.
Après une interruption en 2010, pourquoi être revenu ?
J’aurais jamais dû arrêter, c’est un grand regret. Ça m’a fait perdre 3 ans de carrière. Je suis revenu au bout de 6 mois mais j’ai mis deux ans à relancer la machine. Mon retour a été mal perçu par certains mais aujourd’hui je montre que j’ai eu raison. Et puis l’envie qui me tient de raseter est revenue très vite. Je suis allé quatre fois à la plage, puis la piste m’a trop manqué. J’y prends plus de plaisir que quand j’ai commencé.
Et l’entourage ?
Je marche à l’affectif, ce milieu m’a permis de rencontrer des gens extraordinaires et quelques-uns que je verrai toujours car je suis ami avec eux. Des liens créés en piste mais qui continuent après. Jockin, Outarka, Aliaga, Katif... Ce sont des proches. Notamment Ziko que j’ai pris un peu sous mon aile, je me retrouve à mes débuts. Il ne se pose pas de question pour raseter mais il a encore des choses à apprendre, en piste et dans la vie... Jérémy c’est quelqu’un qu’on ne peut qu’apprécier, il me demande beaucoup de conseils... Avec eux, en dehors de la piste, on a les mêmes délires, ça accroche cent pour cent.
Quels soutiens avez-vous rencontré tout au long de ces quinze années ?
La famille, les amis, les clubs taurins qui m’ont fait confiance dans ma carrière et en particulier cette année, et je les en remercie... Mes deux avocats, car sans eux je n’aurais pas pu courir cette année... Remerciements aussi au maire de Baillargues, au président de Montpellier Agglomération et maire de Montpellier, ainsi que son équipe d’adjoints qui ont su me soutenir, qui restent à mon écoute et qui souhaitent développer cet art au sein de la ville et notamment dans les quartiers populaires.
Comment envisagez-vous l’avenir ?
Le futur proche c’est la finale. Ce sera un jour spécial, mon 10e titre de vainqueur du Trophée des As et ma dernière finale. J’ai gagné mon premier trophée et mon 10e à Nîmes, la boucle sera bouclée, je veux profiter de la journée.
Et l’an prochain, je rasèterai encore, seulement une vingtaine de dates, juste pour me régaler.

 

Propos recueillis par
MARTINE ALIAGA

 

(1) NDLR : après altercation avec un juge de piste, le 15 août 2013 au Grau-du-Roi, la sanction tombait (suspension de licence 2 ans) à quelques jours de la finale du Trophée des As 2013. Sanction annulée, après appel, pour vice de procédure.

 

 

 

MARGUERITTES *JUBILE CHANAT*

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Ce samedi 8 novembre 2014

Charles : "Ce qui m'a plu, c'est faire le spectacle"

charles chanat,jubile,marguerittes,courses camarguaises« C’est surtout pour dire merci à tous ceux qui m’ont soutenu…, insiste Charles Chanat. Moi, j’ai fait mon chemin. Je n’ai aucun regret. Mais je veux rassembler tous ceux qui m’ont supporté durant ma carrière… mon jumeau Jean et ma famille, mes amis, les clubs taurins qui m’ont fait confiance durant toutes ces années ». Il est comme ça Charles. A l’heure de poser définitivement le crochet, l’important pour lui c’est de faire plaisir aux autres. Et ils seront tous là, ce samedi, à Marguerittes pour faire la fête avec lui. Ceux de Bouillargues, où il a commencé, en 2002, ses potes de Ligues cuvée 2003, ceux de l’Avenir groupe qu’il intègre en 2004, à 17 ans, ceux du groupe 2 avec qui il a raseté jusqu’à sa dernière course en pointe. C’était à Aigues-Vives en septembre 2013 où son épaule l’a lâché (luxation).

CHARLESCHANAT1.jpgUn parcours tissé par des liens d’amitié indéfectibles en fil rouge d’une carrière dont le raseteur se souvient de chaque course, de chaque taureau. « Mon jubilé à Marguerittes ? Parce que c’est là où j’ai raseté la première fois à l’Avenir (NDLR : le 21 mars 2004), la complète de La Galère avec Nénuphar. Et puis c’est chez moi ». Et dès le départ, les chroniqueurs de noter ce gaucher volontaire et culotté qui fait briller les cocardiers.« En piste, avec les taureaux, j’étais content. J’avais envie de faire plaisir aux gens des gradins, aux manadiers… Envie qu’ils se régalent ». Les clubs taurins ne s’y trompent pas et Saint-Laurent-d’Aigouze, Montfrin, Aigues-Vives, Bellegarde et tant d’autres adoptent vite ce jeune plein de spontanéité, s’offrant aux taureaux et cherchant en retour l’attention voire l’affection des spectateurs. La Cigale d’Or en 2007, Le printemps des Royales en 2008, meilleur de la finale du Gland d’Or, la Clairette d’Or, meilleur raseteur de la saison pour l’Union des CT Paul-Ricard… sont ses Trophées de référence, parmi tant de récompenses de meilleur animateur. Comme à Béziers où distingué par l’UCT Biterrois, il se trouva aux côtés de Castella (le matador) pour recevoir son prix. « Un grand moment ! »
CHARLESCHANAT2.jpgCasse cou, spontané, sincère, les qualités d’un raseteur qui n’a pas ménagé son physique et privilégié les liens avec ses collègues de raset et les organisateurs. Comme avec le CT de Portiragnes qui lui permit de se refaire une santé, en 2006, après une blessure. « Notre amitié est partie de là, c’est un raseteur que j’estime beaucoup, exprime Gérard Massol, un petit gentil, plein de sympathie. Il est resté proche de l’école de raseteurs de Portiragnes et de Jean-Henri (Oudjit) ».

« J’ai toujours préféré l’ambiance des pistes moyennes ou petites, mais j’ai raseté tous les taureaux, tient à préciser Charles, j’ai pris beaucoup de coups mais un seul coup de corne, à Aigues-Vives, le 26 juin 2008 par Mithra de la Vidourlenque ». Le raseteur ne s’éternise pas sur cette grosse blessure. Il préfère évoquer des anecdotes qui l’ont marqué et qui résument un peu son état d’esprit : « C’était à Saint-Laurent, je m’échauffais dans la rue, puis je me suis retrouvé tout seul, les autres étaient déjà en piste. Quand je suis entré, les gens chantaient “Chanat! Chanat! Chanat!” J’étais intimidé mais tellement content… »

« Une autre fois, je rasetai avec Mathieu Schuller qui faisait briller… Moi, j’avais raseté tous les taureaux, ça m’a énervé. Alors quand Brechu, dernier de la course, est rentré, j’ai voulu ma part de bravo, je voulais que le public se souvienne de moi. J’ai fini sur la tête du taureau, ensemble aux planches. Moi c’est ça qui m’a toujours plu… Faire le spectacle ».

Alors quand en mars 2014, il a repris l’entraînement pour préparer son jubilé en cornes nues, et que l’épaule a à nouveau lâché, il a pris sa décision. En même temps, Charlène, sa compagne, lui avait offert le plus beau des cadeaux, Gabriel, aujourd’hui âgé de 8 mois. A 28 ans, il était temps d’arrêter. « Aujourd’hui, je suis membre du CT la Bouvina de Marguerittes, je reste au contact des taureaux en pays, dans les manades et aux courses aussi ».

Mais nul doute que samedi, Charles mettra tout son cœur dans cette après-midi spectacle entouré de tous ses amis. Et pour peu que le public scande son nom, les taureaux trouveront sur leur trajectoire, ce toujours jeune raseteur intrépide et tellement attachant. «Chanat! Chanat! Chanat!»

MARTINE ALIAGA
PORTRAIT DE CHARLES : LUDOVIC NIGUES
PHOTOS DE COURSE :  ARCHIVES MIDI LIBRE

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PROGRAMME SAMEDI 8 NOVEMBRE
A MARGUERITTES

charles chanat,jubile,marguerittes,courses camarguaisesA partir de 14 h, 5€, course spectacle,
avec les cavaliers de la manade Martini, la Souleïado de Margarido, les taureaux emboulés de Cuillé, Fabre-Mailhan, Vidourlenque, Grand-Salan, Saint-Pierre, La Galère, Nicollin, Martini.

Animé par les amis-raseteurs  de Charles, les écoles de raseteurs de Bouillargues, Portiragnes, etc.
Apéritif après la course.
20 h, soirée salle La Friande à Marguerittes, 20€.
Réservations : tél. 06 18 59 46 68 - 06 68 26 25 40 - 06 16 79 52 12.

MARGUERITTES * JUBILE CHARLES CHANAT *

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Samedi 8 novembre 2014

 marguerittes,jubilé charles chanat,courses camarguaises

 Un jubilé à l'image d'une carrière

marguerittes,jubilé charles chanat,courses camarguaisesCharles à l’entrée des arènes accueillant les spectateurs, Charles à la capelado surveillant le protocole, à la présidence rajoutant des annonces sur la feuille de Christian Privat, en piste gérant les différentes équipes de crocheteurs et rasetant avec son jumeau Jean tous les cocardiers, Charles en contre-piste taillant la bavette avec les amis, Charles n’oubliant personne dans son discours, distribuant les bouquets de fleurs et remerciant tous ceux qui l’ont accompagné depuis ses premiers pas à la tête des taureaux, en 2000. Attentionné, généreux, spontané, pour son jubilé comme pour sa carrière, samedi à Marguerittes, le gaucher Charles Chanat a tout donné. Jusqu’à son dernier raset avec Fonfon où, quiché et manquant de jambes plus l’émotion, il chute lourdement en contre-piste. Sur le coup, son épaule se trouvait à nouveau déboîtée. Clin d’œil - certes douloureux - à une carrière où le raseteur ne s’est jamais économisé. Heureusement, le docteur Romieux de remettre le solide Charles et son épaule dans le droit chemin, et le jubilé de reprendre son cours. Car si les rasets étaient terminés, il n’en était rien de la fête.

marguerittes,jubilé charles chanat,courses camarguaisesRetour en piste pour la sortie de Mithra de la Vidourlenque (taureau, aujourd’hui à la retraite, qui avait gravement blessé le raseteur en 2008) s’adressant à Charles par l’entremise de Jérémy Serrano : « Tu étais à ma dernière course, je me devais d’être à la tienne, au nom de tous les taureaux que tu as fait briller... ». Et les cadeaux de se succéder tout comme les belles phrases. Jean Chanat : « Tu n’as jamais triché... ». Luc Jeanjean, tourneur : « En tauromachie espagnole, on dirait que tu es un “tremendiste”, kamikaze, fou fou. Je te disais “Calme Charles, calme...” et toi “Appelle le taureau, appelle... Je veux le prix du meilleur animateur” ». Claude Dumas, tourneur : « Tu as toujours respecté les autres, tu étais intrépide, gonflé, surmotivé... »

marguerittes,jubilé charles chanat,courses camarguaisesDes anecdotes de piste mais au-delà de vrais liens d’amitiés. Au milieu de tous les siens, Charles Chanat pouvait savourer. Le raseteur a beaucoup donné aux organisateurs, aux taureaux, aux spectateurs, mais l’homme a aussi reçu. Du respect et beaucoup d’affection.

 

MARTINE ALIAGA
PHOTOS MALI - ERIC MARC

 

LES ACTEURS DE L'APRES-MIDI

marguerittes,jubilé charles chanat,courses camarguaisesLe CT La Bouvina de Marguerittes, les cavaliers de la manade Martini, le groupe La Souleïado de Marguerittes, les écoles de raseteurs de Bouillargues et Portiragnes, les amis Landais, Les présidents de course Christian Privat, Didier Gaillard et xxx, les raseteurs et tourneurs : Aubaterre, Jeanjean, Dumas, D. Martinez, Ménargues, J. Chanat, Bini, Oudjit, Bournel, Ouffe, Castel, Belgourari, Soler, Carrasco, Borego, etc. Un bon choix de taureaux, emboulés pour l’occasion, très participatifs, vaillants et super agréables : N.817 de Nicollin, 915 de Saint-Pierre, Braco de Martini, Manolo de La Galère, 1 jeune vache de la Vidourlenque rasetée par les “arpètes”, Letino de Fabre-Mailhan, Givalon de Cuillé, Que Navo du Grand Salan, Fonfon de la Vidourlenque, Mithra en présentation... Les clubs taurins Lou Bandot de Saint-Laurent, Lou Pougaou de Montfrin, l'Union taurine d'Aigues-Vives, le CT de Remoulins, Portiragnes, Bouillargues... et certainement quelques autres...

DES CLINS D'OEIL A...

Benjamin Bini avec Fonfon

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▼ Jérémy Serrano, "arpète" N.1

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▼ LES DERNIERS RASETS DE CHARLES

Avec Manolo de La Galère

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▼ Avec Fonfon de la Vidourlenque

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RASETEUR

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Vendredi 12 décembre 2014

2014, une année compliquée pour Hadrien Poujol

Saturation, fatigue... en cours de saison, le raseteur a décidé de se mettre en retrait. Pour mieux redémarrer.

hadrien poujol,raseteur,course camarguaiseLe public a tout de suite remarqué ses qualités quand il a débuté au Trophée de l’Avenir et le suit de près depuis l’an 2000, où à 18 ans, il rejoint le Trophée des As. Hadrien Poujol a multiplié depuis, année après année, les victoires et les récompenses. Pourtant mi-2014, le Vauverdois se met en stand by des pistes et s’accorde une pause. Le temps de la réflexion. Mais à 32 ans, le meilleur gaucher de sa génération n’a pas dit son dernier mot.
Berger un temps, “bistroquet” aujourd’hui, peut-être organisateur demain mais raseteur dans l’âme... toujours. Hadrien fait le point.

Pourquoi avoir arrêté de raseter en cours de saison ?

En 2012, j’ai fait une des plus belles saisons de ma carrière. Le 1er septembre avec la naissance de ma fille Anna, j’étais comblé. Mais la même semaine, je prends une rouste par Mérou, puis par Valmont. Et deux coups de corne par Ulysse de Rouquette à Saint-Rémy (20 cm dans la poitrine, 15 cm dans la fesse). En février 2013, je reprends le bar des Halles à Vauvert. D’où une surcharge de travail, une mauvaise préparation hivernale. Malgré ce, je finis 4e au Trophée des As, au terme d’une saison où mon entente avec Ratis de Raynaud a peut-être été l’arbre qui cachait la forêt (PHOTO ci-dessus). Je me prépare bien tout l’hiver mais, à la reprise, j’ai senti que ça n’allait pas. Je rasetai mal, rien ne se goupillait comme il faut. Début mai, je passe sous les pattes de Caruso de Saumade à Palavas, puis en juin, à Beauvoisin, je suis bousculé par Manolo de La Galère... A Sommières, j’ai pas fait un raset... Alors j’ai décidé de faire une pause.

Le temps de la réflexion ?

Oui. Je rasète depuis que j’ai 14 ans. L’accumulation des courses, des saisons, le surcroît de travail au bar... J’étais à saturation. Pour être bien en piste, il faut que je m’éclate. Je rasète par passion, d’abord pour moi, pour montrer qui je suis, puis bien sûr pour le public... Quand tu entends les sifflets, ça fait pas plaisir.... Alors ces quelques mois d’arrêt, ça m’a fait du bien. J’ai réfléchi. Malgré la carrière que j’ai faite, je me suis rendu compte que tout s’arrête vite, le téléphone ne sonne plus, on est vite oublié. Mais finir comme ça, sur un échec ça ne me plaisait pas.

Et comment l’envie est revenue ?

Août et septembre sans taureaux, je me suis senti bien mais fin septembre, quand les finales ont pointé le nez, je râlais de ne pas en faire partie. L’envie est revenue. Alors j’ai décidé que je rasèterai à nouveau. Je veux reprendre, me régaler. J’ai gardé intacts ma passion et mon esprit de compétiteur et si la reprise se passe bien, je vais tout tenter pour bien faire.

En même temps, vous avez décidé de répondre à la délégation de service public du Grau-du-Roi, pour la saison 2015. Pourquoi ?

Effectivement, avec Nicolas Noguera, nous avons monté un dossier pour organiser la saison 2015 aux arènes du Grau-du-Roi. On s’est dit qu’il fallait se lancer, c’est bien beau de parler, à un moment il faut s’investir et faire bouger les choses. On y croit, on a bossé. On est sur l’empreinte qu’a laissée Daniel Siméon, une façon moderne de gérer avec de la qualité, des plateaux variés, etc. Nous sommes jeunes (32 et 38 ans), pleins d’idées et nous pouvons tous les deux nous organiser au mieux pour une présence maximum au Grau. Pour ma part, le côté professionnel est stabilisé, j’aurai le temps.

Pourrez-vous tenir pied partout ?

Si on est choisis pour gérer les arènes du Grau, le choix sera crucial pour moi mais je ne serai pas raseteur et organisateur en même temps. Je me dois d’être sincère même si cela me fait du tort... Je ne mélangerai pas les genres. Je mettrai ma carrière de raseteur entre parenthèses. Le choix de la municipalité du Grau-du-Roi devrait être connu en mars, ce sera bien assez tôt pour décider.

Propos recueillis
par MARTINE ALIAGA
PHOTO CHRISTIAN ITIER

 

ASSEMBLEE GENERALE DES RASETEURS

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Samedi 13 décembre 2014

Animé !

 

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Turbulents, remuants, voix fortes... Hors piste, les razibles cumulent la vitalité et l’exubérance de leur âge, la complicité entre hommes de taureaux et le sérieux - par moments - de ceux qui côtoient fréquemment le danger. Réunis en assemblée générale, samedi dernier, à la manade des Baumelles, ils ont listé leurs préoccupations majeures. Difficile de parler d’une seule voix quand les aspirations de chacun diffèrent dans ce sport individuel pratiqué en groupe, requérant également un sentiment tauromachique et artistique. Mais tous de ressentir un manque de reconnaissance par rapport aux risques qu’ils prennent.

Parmi la soixantaine de raseteurs représentés ou présents, entre l’As qui “joue le Trophée”, le jeune qui fait ses premiers pas à l’Avenir, l’expérimenté en fin de carrière qui préfère les petites pistes... Celui qui veut être professionnel, l’autre à côté qui travaille et considère la course comme un complément de revenu... Un tel ensuite qui ne vit que pour la passion des taureaux... Ou celui, blessé, qui ne sait pas s’il pourra revenir... Et d’autres cas encore différents. Comment harmoniser l’ensemble ?

Le président Icham Fadli et son bureau ont dû trancher entre exigences applicables à tous et requêtes particulières. Au final, l’Association s’est engagée sur : un tourneur ne pourra plus faire équipe qu’avec un seul raseteur. Les autres demandes qui seront défendues : le maintien des trois groupes de raseteurs; le comptage des points sur les 25 meilleures courses des raseteurs des As; les courses uniques en demi-point; aux As, classement des pistes: normales avec les points en coefficient 1; pistes difficiles (Arles, Lunel, Châto, Nîmes, Palavas, Alès...) coefficient 1,5; Grands Rendez-Vous du Trophée Taurin, coefficient 2, ainsi qu’un prix au meilleur animateur; retour aux huit prix pour les finales du Trophée Taurin. Plus généralement: 2 places d’entrants sont demandées à chaque course; discussion sur l’assurance fédérale avec la FFCC, au sujet des jours de carence en cas d’arrêt pour blessures. Et l’arrêt définitif du groupe Détection...

Voilà du pain sur la planche et des réunions en perspective pour les différentes parties prenantes de la course camarguaise, Fédération et Trophée Taurin en tête.

MARTINE ALIAGA

BEAUCAIRE *HOMMAGE à François Canto*

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Lundi 31 mai 2015

Il est bon de se souvenir

Dimanche, la journée des raseteurs  a ravivé beaucoup d'images
et créé son lot de bons moments

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▲ A midi, recueillement au mémorial des rasteurs tués en piste

Oui il faut vivre avec son temps ! Oui chaque époque laisse de bons souvenirs, les mauvais passent aux oubliettes ! Et oui, il est agréable et émouvant parfois de rouvrir les armoires du passé ! Dimanche, à Beaucaire, les héros du jour, à l’occasion du 50e Muguet d’Or et du 50e Souvenir François Canto, étaient les raseteurs. Une fois n’est pas coutume et les circonstances rares. Merci au CT Le Trident, au club des anciens razeteurs, à la municipalité et à l’organisateur d’avoir saisi cette opportunité. Dès le matin, au cimetière, l’hommage à Canto et au président d’honneur du CT Le Trident créateur du Muguet d’Or, Emilien Couderc, a été chargé d’émotion. Tout comme la remise de gerbe par la municipalité et le club des anciens razeteurs sur la tombe de Canto. Puis le rassemblement au mémorial des raseteurs morts en piste, à côté des arènes où Jacques Roumajon a tenu « à perpétuer le souvenir de ceux qui ont laissé leur vie en piste. S’habiller en blanc est un privilège et c’est un devoir de le transmettre. En soutenant par exemple les jeunes raseteurs, sachant que beaucoup de choses ont changé mais pas tout et surtout pas les taureaux (...)». 

L’après-midi, la capelado des anciens crocheteurs a touché le public au cœur, chacun cherchant à poser les noms sur les visages hier et avant-hier connus. En piste, ceux d’aujourd’hui ont rendu hommage à leur manière à l’ancienne génération. Se donnant sans arrière-pensée au culte du taureau et en accompagnant un Beaucairois Boris Sanchis sur le chemin de sa victoire. Clin d’œil à l’autre Beaucairois du jour, François Canto. Bel hommage !

Texte et photo

MARTINE ALIAGA

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BEAURASETEURSCAPELADO1.jpgA la capelado : Les 3 Zerti, les 2 Meneghini, Frédéric Durand, Gérard Muscat, Pantouflette, Jacky Siméon, Michel Martin, René Couderc, Stéphane Marignan, Denis Sabatier, Patrick Auzolle, Luc Jeanjean, Archet, Philippe Gibert, Roger César, Jouannet, Jacquot, Luc et Christophe Mézy, Noël Daniel, Aubaterre, Jean-Marie Valat, Trémolières, Alain Travaglini, Yvan Villard, Frédéric Lopez, David Mességuer, J. Lacroix, guerrero, Albouisson, Jacques Roumajon, Thierry Félix, Gérard Martin et quelques autres. Roger Pascal, dernier du Carré d'As, avec la famille de François Canto.

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RENCONTRE AVEC LE RASETEUR LOIC AUZOLLE

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Samedi 27 juin 2015

Loïc Auzolle : « Il manque des taureaux
compliqués pour nous départager»

Le raseteur est en convalescence après sa blessure du 7 juin à Aimargues.

Loïc Auzolle,raseteur, course camarguaiseDepuis 12 ans, ilest dans le top ten des hommes en blanc du Trophée des As. Issu des écoles de raseteurs de Vauvert et de Lunel, natif du Cailar, Loïc Auzolle a intégré le Trophée de l’Avenir en 2004. Depuis 2006, il court le Trophée des As pour déjà quatre victoires. Athlétique, adroit, habile technicien, le droitier a attaqué la saison 2015 en tête et la blessure infligée par Mustang de Cuillé à Aimargues, ne remet nullement en question sa carrière. Le raseteur évalue son niveau, enchaîne sur sa vision de la course camarguaise et élargit la discussion. Rencontre avec un trentenaire parfois un peu désabusé mais plus cérébral que son apparence décontractée ne le laisse penser.

Vous avez été blessé le 7 juin à Aimargues. Erreur, fatigue... ?

Rien de cela. Au départ du raset, j’étais un peu en dedans, Mustang de Cuillé m’a déséquilibré en me touchant le pied. J’ai trébuché et il m’a porté un coup de corne de 20 cm dans le muscle de la cuisse. C’est passé pas loin de la fémorale. Ma précédente blessure remonte à 2004. C’est le risque du métier et ça ne remet pas en cause ma carrière. 

Vous êtes en tête du classement des As depuis le début de la saison. Vous visez votre 5e Trophée ?

J’étais physiquement très bien même si je manquais un peu de courses et que je traînais une entorse depuis Palavas. Mais 1er, 2e ou 3e au classement ça ne change rien pour moi. Maintenant je rasète pour me faire plaisir et pour ceux qui me font confiance. Je pense prendre mes responsabilités surtout face à certains taureaux. Je préfère faire les rasets difficiles plutôt que de me jeter sur les taureaux faciles. Je regrette qu’aujourd’hui, il n’y ait pas beaucoup de taureaux assez compliqués pour faire la sélection parmi les hommes. Et qu’une partie du public se satisfasse de voir courir devant les taureaux... Et pourtant nombre de raseteurs ont la technique pour...

Justement, votre relation avec le public est fluctuante et, parfois, les sifflets tombent des tribunes comme à Lunel pour Pentecôte. Comment le vivez-vous ?

Les “siffleurs” font plus de bruit que les autres. A Lunel, le public a pensé que je faisais le minimum, seulement pour marquer des points. Alors que non ! Ce jour-là, j’avais mal au pied, je n’ai pas pu faire les rasets que je voulais. Après... le comportement des autres raseteurs influe sur le tien... quand il y a la bourre...

Plus généralement, la technique est de moins en moins appréciée par le public. Il n’y a pas beaucoup de taureaux compliqués, tout le monde peut les raseter. 

Au début de ma carrière, je me suis pris la tête pour plaire à tout le monde. Comme ça avait l’air facile pour moi, une partie des spectateurs m’a mal jugé. Aujourd’hui j’ai juste envie de raseter.

Vous avez 30 ans, vous pensez à la fin de votre carrière ?

Tant que j’aurai le physique pour, je rasèterai le plus longtemps possible. Ça va être très compliqué d’arrêter et je n’y pense pas pour l’instant. Même si j’ai des projets professionnels en cours... Comme créer une ligne de vêtements... C’est compliqué, j’en suis juste au début...

Vous dites souvent que le milieu camarguais manque de professionnalisme. Des exemples ?

Oui, plusieurs. Je m’investis au bureau de l’Association des raseteurs et à la FFCC. Et je vois qu’on n’avance pas. On s’arrête sur des détails et les trois-quarts du temps, on met en cause les raseteurs... Alors qu’un des gros problèmes c’est notre statut. Qui n’existe pas. Il faudrait se fédérer, pourquoi pas sous la houlette de l’Association des raseteurs, régler les problèmes d’assurance, de couverture sociale, de formation... 

Autre souci, la prise en charge des blessures. Pour ma part, après mon coup de corne à Aimargues, j’ai été baladé de service en service, il a fallu que je me débrouille pour joindre un chirurgien. Heureusement que j’ai pu parler au Docteur Romieux que je remercie d’ailleurs.... Il travaille à la mise en place de vrais pôles d’urgence pour les blessures par corne. Pour l’instant, le seul en place c’est Avignon. C’est compliqué mais cela devrait être obligatoire. 

La reprise c’est pour quand ?

La blessure guérit bien. La dernière IRM montre que le muscle n'est pas complètement réparé et il y a un gros hématome profond qui doit se drainer au fur et à mesure. Je pense reprendre peut être vers le 5 juillet mais c'est vraiment pas sûr. Au pire, le 12.

Propos recueillis par

MARTINE ALIAGA
PHOTOS CHRISTIAN ITIER

 

RASETEURS

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Mardi 21 juillet 2015 - A mi-saison

Chance !

Au fil des courses, de nouvelles têtes sortent des rangs

Raseeurs,courses camarguaisesIls rasètent sans calcul, se livrent aux taureaux. Corps et âme. Ils dessinent sur le sable des arabesques captivantes et provoquent des éclats réjouissants. Pas d’arrière-pensée pour ces crocheteurs qui emballent les cocardiers et tiennent le public en haleine. Dans la chaleur de cet été 2015, la chance sourit à la course camarguaise. Si, si ! Ne boudons pas notre plaisir. De frémissements prometteurs aux jours de gloire, nous les avons espérés. Ils sont au rendez-vous, réjouissons-nous!

Certains ont mis du temps à mûrir, tous payent le prix fort de leur passion et cumulent coups, plaies et bosses. La corne a frappé mais n’a jamais modéré leur don de soi. Mehdi Belgourari, Ziko Katif, Youssef Zekraoui, Sofiane Rassir, Jérémy Aliaga, Maxime Favier et l’incroyable Joachim Cadenas.

Une nouvelle génération se lève qui fait honneur à ses aînés et poursuit la longue chaîne des rasibles valeureux. Une chance pour le public qui, dans la grisaille de certains après-midi, profite de ces bulles de bonheur pur. Des hommes en blancs qui transmettent leur plaisir avec témérité, spontanéité. Ils nous font peur, nous étonnent, nous séduisent quand au plus près des cornes, ils aimantent les taureaux. Quand avec panache, ils entrent dans le périmètre de vérité délimité par la bête. Quand complices du barricadier, ils offrent des corps à corps explosifs.

Tous ne sont pas des compétiteurs, certains ont la main sûre, d’autres cumulent les qualités... L’un a le “duende”, l’autre “l’œil du tigre”, celui-ci est artiste, un tel plus tenace, celui-là plus acrobate... Mais tous, quand plus rien ne va en piste, quand les cocardiers s’inscrustent, quand les blancs calent, eux rasètent encore et encore... 

La course camarguaise a besoin de tous ses raseteurs. Des cadres expérimentés, bien sûr, mais aussi de jeunes qui amènent une nouvelle flamme. En piste, ce n’est pas la fête tous les jours, ce n’est rien de le dire... Alors ne ratons pas les pépites quand elles brillent, là, sous nos yeux.

MARTINE ALIAGA
PHOTO C. ITIER

 

REMOULINS *JUBILE*

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Samedi 24 octobre 2015

Fabien : jamais sans les taureaux

Ce samedi, le raseteur Grammatico rangera sa tenue blanche et endossera celle de manadier au Joncas à Saint-André-d’Olérargues

fabien grammatico,raseteur,manade du joncas,course camarguaise« Ma tête voulait encore mais mes jambes ne suivaient plus, je ne peux plus faire les rasets que j’aime, alors j’arrête la piste », explique Fabien Grammatico. A 36 ans, le raseteur analyse brièvement sa carrière : « J’ai raseté pour me faire plaisir, je me suis adapté à tous les taureaux, j’ai eu la chance de me mesurer à Tristan, Virat, Camarica... J’ai levé des attributs sur chacun ». Pas de regret, au terme de 20 ans de carrière, juste le constat, « Je suis fier de mon parcours mais à partir de 2002, j’ai enchaîné les blessures (cheville, genou, poumon, hématome au crâne NDLR), je n’ai plus fait de saison complète ». Dommage, car le droitier est doué, en témoigne son itinéraire : 1995, débuts à l’école de raseteurs de Saint-Rémy puis de Saint-Gilles. En 1997, courses de protection (Ligue). 1999, Fabien se classe 5e au Trophée de l’Avenir, 2e en 2000. A son actif, entre autres, Palme d’Argent, Trophée des Charretiers, Gland d’Or, Margueritte d’Or... 2001 est certainement son année majeure, pour preuve sa victoire à la Cocarde d’Or encore dans tous les esprits avec Sabri Allouani pour concurrent et Perolen de Ribaud en arbitre. Sa présence aux As fait le bonheur des organisateurs et du public qui apprécie son style sobre, courageux et efficace. A partir de 2008, c’est le Trophée des Raseteurs qui va profiter de ses qualités de crochetteur et d’homme droit dans ses bottes, respectueux de ses engagements.

Parallèlement, Fabien voue une passion à l’élevage. En pleine ascension crochet en main, le rasible devient aussi gardian à la manade du Joncas (2000-2006) et noue avec le manadier Patrice Brouillet, une relation toujours pérenne. 

Ex-raseteur, néo-manadier

En 2014, les affaires se concrétisent avec des projets d’installation à Saint-André-d’Olérargues. « Patrice souhaitant prendre du recul, alors je me suis investi, je me charge désormais des taureaux. Il a créé une race, nous avons la même vision de la sélection. Et comme je connais les familles, je vais, autant que possible, essayer d’améliorer les qualités des cocardiers ».

Le néo-manadier sait qu’il peut compter sur les taureaux déjà prêts : « les 800 et 900 fonctionnent et il y a du matériel derrière ». Reste à trouver la confiance des organisateurs. Rien d’insurmontable pour les nouveaux Joncas qui vont certainement profiter des liens tissés par le raseteur. Du travail en perspective, une aubaine pour Fabien : « Avoir ces projets-là, ça va m’aider à quitter ma tenue blanche, la manade m’occupe et me fait passer à autre chose. Heureusement, car je pense que ça va être dur de ne plus préparer mon sac le dimanche... ». 

Samedi, à Remoulins où là aussi les liens sont forts avec l’Union taurine, Fabien Grammatico a donné rendez-vous à tous ses amis raseteurs, «ceux avec qui j’ai partagé des choses en piste ». 

A partir de 14 h, il y aura des emboulés puis la course en pointe. « J’ai pris des taureaux agréables pour que tout le monde se régale et que ce soit la fête ». Et au final, Fabien invite à trinquer lors d’un vin d’honneur.

MARTINE ALIAGA

Samedi 24 octobre, à partir de 14 h, 8 €, 2 taureaux emboulés et la course avec : Le Joncas : CHAUBET - FORAIN - Guillierme : AUZIAS - La Galère : NUMA - Blatière-Bessac : DINGO - Plo : TARPON - Fournier : LANSAC - Pla : BATISTOU. Raseteurs : assurés.

 

REMOULINS *JUBILE*

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 remoulins,jubilé grammatico,course camarguaise

Samedi 24 octobre 2015

Dernière course de Fabien Grammatico :

sur l'air "des copains d'abord"

remoulins,jubilé grammatico,course camarguaise

 C’est un homme bien, apprécié, respectueux et fiable qui quitte sa tenue blanche. Et les arènes bien remplies se sont levées pour accompagner son dernier tour de piste. Entre rires et beaucoup d’émotion partagée, Fabien Grammatico termine sa carrière sur cette belle image. Il n’a oublié personne à l’heure des remerciements, son copain d’enfance, sa compagne, ses parents, ses proches, ses amis raseteurs et bien sûr le public venu en nombre. L’après-midi a commencé sur une capelado impressionnante de plus d’une trentaine de raseteurs (jeunes et moins jeunes), et les premières émotions pour Fabien à la lecture de sa carrière par Didier Gaillard. 

Avec au micro en alternance, les présidents de course de pistes où Fabien a raseté bien des fois, la complicité visible entre les hommes ne se démentait pas pour raseter les 2 premiers taureaux emboulés (Chaubet du Joncas et Batistou de Pla) qui ont vu déferler sur eux les vagues blanches plus ou moins stylées, mais toujours entreprenantes. 

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Fabien avec Forain

 Le rythme ne faiblissait pas, rythmé par les Carmen, pour les 6 cocardiers en pointe suivants, bien choisis et tous très participatifs. Dingo (Blatière-Bessac).- Très bon partenaire pour des séries soutenues jusqu’aux planches. Auzias (Guillierme).- Spectaculaire à souhait par des arrivées tempétueuses. Pétillant et vaillant, il laisse ses 2 ficelles à Villard. Numa (La Galère).- Jeune et fougueux, rapide dans ses interventions. Droite - gauche, sans refus et un moral à toute épreuve.

Tarpon (Plo).- Se livre bon train avec générosité sous le tempo rapide des blancs. Lansac (Fournier).- Honore tous les cites. Combatif à l’extrême, jusqu’à se greffer après Moine, Guyon... Tenace, attentif, concluant.. Bref très intéressant. Quant à Forain (Joncas), c’est avec panache et vaillance qu’il vient fort pour des coups aux planches engagés. Le dernier, pour son nouveau pelot, Fabien Grammatico, sous les applaudissements.

Ce fut un très beau jubilé, il y eut des larmes, des rires et beaucoup d’amitié partagée.

Texte et photos
MARTINE ALIAGA

 remoulins,jubilé grammatico,course camarguaise

▼ Avec Dingo de Blatière-Bessac

Entrée : plein. Organisateur : Union taurine. Présidents de course : D. Gaillard, P. Sabatier, L.Allemand, N. Beltri, S.Ferrand, A.Laget, A.Paillet. Plus d’une trentaine de raseteurs et de tourneurs à la capelado (en gras ceux qui ont raseté en pointe). Parmi lesquels : Moine, Zerti, Estevan, Violet, Martin Cocher, Villard, Zucchelli, Gougeon, Ginoux, Ricci,  Bruschet, Guyon, Bellagama, Khaled, Dunan, Rouveyrolles, Muscat, D. Martinez, Savajano, Dumas, Ouffe, Fouad, Artal, Ruiz, Paillet, Gauthier, Mombel (et certainement quelques autres).... et Grammatico. 

 

 

JOURNEE EN MANADE

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Samedi 25 octobre 2015

L'école de raseteurs de Baillargues Metropole
au Mas d'Anglas

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ECOLERASETEURS2.jpgSamedi dernier, l'école de raseteurs de Baillargues Metropole, menée par Nicolas Triol,  a pris le chemin de la manade Nicollin à la tour d'Anglas (Le Cailar) pour sa sortie de fin de saison. Encadrement, élèves, parents, amis... se sont retrouvés dès le matin pour le déjeuner et la ferrade. Histoire pour les apprentis raseteurs de se frotter aux biou en pays.

Après l'apéritif et le repas, direction le musée de l'élevage. Là, tous - notamment les plus jeunes - ont pu mesurer l'importance de l'histoire de la devise "rouge et verte" et découvrir les origines prestigieuses de ces lignées d'où sont nés 12 Biou d'Or. Porter la tenue blanche, ce n'est pas seulement raseter, c'est aussi s'imprégner du milieu camarguais, en découvrir les origines, pour s'ancrer dans son histoire et écrire l'avenir dans le respect des hommes et des taureaux qui le portent.

MARTINE ALIAGA
PHOTOS PIERRE SERRANE ET VALERIE LAURIER

ecole de raseeurs baillargues metropole,manade nicollin,course camarguaise

ecole de raseeurs baillargues metropole,manade nicollin,course camarguaise

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DECES

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Mercredi 11 novembre 2015

Chute mortelle de l'élève raseteur

Mercredi matin, à Saint-Rémy-de-Provence, les élèves de l’école de Châteaurenard rasetaient les jeunes cocardiers emboulés de la manade Blanc, à qui la journée était dédiée pour le 40e anniversaire de l’élevage. Sur une action anodine, Steven Lieballe ratait le saut des planches et faisait une chute en contre-piste, tête la première.

Le jeune homme de 19 ans ne se relevant pas, il était rapidement pris en charge par les ambulanciers, puis, devant la gravité de son état, par les pompiers et le Samu. Steven Lieballe était ensuite emporté en hélicoptère vers l’hôpital La Timone à Marseille où malgré les soins, il succombait dans l’après-midi. La nouvelle de son décès tombait à la fin de la course endeuillant le monde de la bouvine.

Nos très sincères condoléances à sa famille et à ses proches. 

M. A.

LES RASETEURS 2016

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TROPHÉE DES AS - Gr1
ALIAGA Jérémy (G)
ALLAM Fayssal (G)
ALLOUANI Sabri (D)
AUZOLLE Loïc (D)
AYME Anthony (D)
BELGOURARI Mehdi (D)
BENAFITOU Adil (G)
BENAFITOU Iliass (D)
BOUHARGANE Jamel (G)
BRUSCHET Romain (D)
CADENAS Joachim (D)
CHEKADE Amine (D)
CIACCHINI Jérémy (D)
ERRIK Radouane (G)
FAURE Lucas (D)
FAVIER Maxime (G)
FOUR Bastien (G)
GROS Romain (D)
KATIF Ziko (D)
MARTIN Jérôme (G)
MASCARIN Romain (D)
OUFFE Julien (G)
POUJOL Hadrien (G)
RASSIR Sofiane (G)
VILLARD Benjamin (D)
ZEKRAOUI Youssef (G)

TROPHÉE DES RASETEURS
Gr.2
ALARCON Loïc (G)
ALIAOUI Farid (G)
ANANE Mehdi (G)
AROCA Samuel (D)
BENAFITOU Nabil (G)
BENOIT Benjamin (D)
BINI Benjamin (D)
BOUDOUIN Aurélien (D)
BOURNEL Marc (D)
BOYER Frédéric (G)
CAIZERGUES Kévin (D)
CANO Guillaume (D)
CARRASCO Maxime (D)
CARTALADE Kévin (G)
CASTEL Cyril (D)
CHIG Mohamed (D)
CLARION Christophe (G)
DOUVILLE Thibaud (D)
ELHAJJOUJI Fouad (G)
FERRIOL Jeoffrey (G)
FOUGERE Dimitri (D)
GARCIA Ludovic (G)
GAUTIER Anthony (D)
GLEIZE Alexandre (D)
GOUGEON Mickaël (G)
GUIN Romain (G)
GUYON Rémi (D)
IBANEZ Cyril (G)
IBARRA Rémy (D)
JODAR Emmanuel (D)
JOURDAN Victor (D)
LAURENT Jean-Michel (D)
LOPEZ Mickaël (G)
MARQUIER Mathieu (D)
MARTIN COCHER Damien (G)
MARTINEZ Damien (D)
MAUREL David (D)
MEBAREK Sidi (G)
MIRALLES Cédric (D)
MOINE David (D)
MONDY Romain (D)
MONDY Thomas (G)
MOUTET damien (D)
OLESKEVICH Nicolas (G)
OUDJIT Jean-Henri (D)
OUFDIL Hicham (D)
PAPARONE Nicolas (D)
PEREZ Yannick (D)
PINOT Jérôme (D)
PINTER Jérémy (G)
REY Julien (D)
RICCI Jean -Louis (G)
RODRIGUEZ Vivien (G)
ROIG Thomas (D)
RUIZ Olivier (G)
SABATIER Danid (D)
SABOT Benjamin (D)
SALINESI Sylvain (D)
SANCHEZ Marc (G)
SANCHIS Boris (D)
SANTELLI Michaël (D)
VIC Jonathan (D)

TROPHÉE DE L’AVENIR Gr3
AMERAOUI Loïc (D)
BEN AMMAR Sofian (G)
BERNARD Enzo (G)
BRESSY Ludovic (D)
CHARRADE Antoine (D)
DESLYS Joey (G)
DUNAN Stéphane (D)
FAVIER Nicolas (G)
FELIX Vincent (D)
GAILLARDET Joan (G)
LOPEZ Florian (G)
MARIGNAN Vincent (D)
MARQUIS Rudy (G)
MARTIN Yannick (G)
MARTIN François (D)
MARTINEZ Corentin (D)
MATEO Ludovic (G)
MERIC Marvin (G)
MONTESINOS Gabriel (D)
NAIM Yassin (G)
ORTIZ Rodrigue (D)
PRADIER Yoan (D)
RADO Florian (D)
ROBERT Geoffrey (G)
SOLER Jérémy (D)
VACARESSE Tom (D)
ZBIRI Smaïn (G)


CLASSEMENT DES RASETEURS

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* Youssef Zekraoui aux As
et Zbiri Smaïn à l'Avenir, oubliés, ont été rajoutés*

Trophée des As - Gr. 1
1. BELGOURARI Mehdi (D) 28
2. KATIF Ziko (D) 25,5
3. ALLOUANI Sabri (D) 20

4. ZEKRAOUI Youssef (G) 18
5. BENAFITOU Ilias (D) 16,5
6. ALIAGA Jérémy (G) 15
7. OUFFE Julien (G) 12
7. FAVIER Mawime (G) 12
9. AYME Anthony (D) 10,5
10. BOUHARGANE Jamel (G) 8
10. AUZOLLE Loïc (D) 8
12. RASSIR Sofiane (G) 6
13. POUJOL Hadrien (G) 4
13. MARTIN Jérôme (G) 4
13. FOUR Bastien (G) 4
13. FAURE Lucas (D) 4
13. CHEKADE Amine (D) 4
13. ALLAM Fayssal (G) 4
19. ERRIK Radouane (G) 2
20. CIACCHINI Jérémy (D) 1,5
Trophée de l’Avenir - Gr. 3
1. GAILLARDET Joan (G) 16
2. MARIGNAN Vincent (D) 15

3. ZBIRI Smain (G) 14
4. DUNAN Stéphane (D) 12
5. BERNARD Enzo (G) 11
6. BRESSY Ludovic (D) 10
6. FELIX Vincent (D) 10
8. MERIC Marvin (G) 8
8. PRADIER Yoan (D) 8
10. CHARRADE Antoine (D) 7
10. MARTIN Yannick (G) 7
12. MONTESINOS Gabriel (D) 4
12. ORTIZ Rodrigue (D) 4
12. SOLER Jérémy (D) 4
15 FAVIER Nicolas (G) 2
15. MARQUIS Rudy (G) 2
15. MATEO Ludovic (G) 2
18. DESLYS Joey (G) 1

CLASSEMENT DES RASETEURS

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Trophée des As - Gr. 1
1. KATIF Ziko (D) 33,5
2. BELGOURARI Mehdi (D) 28
3. ALLOUANI Sabri (D) 27,5
4. BENAFITOU Ilias (D) 18,5
5. ZEKRAOUI Youssef (G) 18
6. ALIAGA Jérémy (G) 17
7. FAVIER Mawime (G) 15,5
8. AYME Anthony (D) 15
9. OUFFE Julien (G) 12
10. RASSIR Sofiane (G) 9
11. AUZOLLE Loïc (D) 8
11. BOUHARGANE Jamel (G) 8
13. MARTIN Jérôme (G) 6
14. ALLAM Fayssal (G) 4
14. POUJOL Hadrien (G) 4
14. FOUR Bastien (G) 4
14. FAURE Lucas (D) 4
14. CHEKADE Amine (D) 4
19. CIACCHINI Jérémy (D) 1,5


Trophée de l’Avenir - Gr. 3
1. MARIGNAN Vincent (D) 30
2. GAILLARDET Joan (G) 23
3. BRESSY Ludovic (D) 20
4. DUNAN Stéphane (D) 18
5. BERNARD Enzo (G) 14
5. ZBIRI Smaïn (G) 14
7. PRADIER Yoan (D) 12
8. CHARRADE Antoine (D) 10
8. FELIX Vincent (D) 10
8. SOLER Jérémy (D) 10
11. DESLYS Joey (G) 8
11. MARTIN François (D) 8
11. MERIC Marvin (G) 8
11. ROBERT Geoffrey (G) 8
15. MARTIN Yannick (G) 7
16. MATEO Ludovic (G) 5
17. MONTESINOS Gabriel (D) 4
17. ORTIZ Rodrigue (D) 4
19. FAVIER Nicolas (G) 2
19. MARQUIS Rudy (G) 2

ASSEMBLEE GENERALE DES RASETEURS

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Samedi 13 décembre 2014

Animé !

 

raseteurs,courses camarguaises

 

Turbulents, remuants, voix fortes... Hors piste, les razibles cumulent la vitalité et l’exubérance de leur âge, la complicité entre hommes de taureaux et le sérieux - par moments - de ceux qui côtoient fréquemment le danger. Réunis en assemblée générale, samedi dernier, à la manade des Baumelles, ils ont listé leurs préoccupations majeures. Difficile de parler d’une seule voix quand les aspirations de chacun diffèrent dans ce sport individuel pratiqué en groupe, requérant également un sentiment tauromachique et artistique. Mais tous de ressentir un manque de reconnaissance par rapport aux risques qu’ils prennent.

Parmi la soixantaine de raseteurs représentés ou présents, entre l’As qui “joue le Trophée”, le jeune qui fait ses premiers pas à l’Avenir, l’expérimenté en fin de carrière qui préfère les petites pistes... Celui qui veut être professionnel, l’autre à côté qui travaille et considère la course comme un complément de revenu... Un tel ensuite qui ne vit que pour la passion des taureaux... Ou celui, blessé, qui ne sait pas s’il pourra revenir... Et d’autres cas encore différents. Comment harmoniser l’ensemble ?

Le président Icham Fadli et son bureau ont dû trancher entre exigences applicables à tous et requêtes particulières. Au final, l’Association s’est engagée sur : un tourneur ne pourra plus faire équipe qu’avec un seul raseteur. Les autres demandes qui seront défendues : le maintien des trois groupes de raseteurs; le comptage des points sur les 25 meilleures courses des raseteurs des As; les courses uniques en demi-point; aux As, classement des pistes: normales avec les points en coefficient 1; pistes difficiles (Arles, Lunel, Châto, Nîmes, Palavas, Alès...) coefficient 1,5; Grands Rendez-Vous du Trophée Taurin, coefficient 2, ainsi qu’un prix au meilleur animateur; retour aux huit prix pour les finales du Trophée Taurin. Plus généralement: 2 places d’entrants sont demandées à chaque course; discussion sur l’assurance fédérale avec la FFCC, au sujet des jours de carence en cas d’arrêt pour blessures. Et l’arrêt définitif du groupe Détection...

Voilà du pain sur la planche et des réunions en perspective pour les différentes parties prenantes de la course camarguaise, Fédération et Trophée Taurin en tête.

MARTINE ALIAGA

RASETEUR

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Vendredi 12 décembre 2014

2014, une année compliquée pour Hadrien Poujol

Saturation, fatigue... en cours de saison, le raseteur a décidé de se mettre en retrait. Pour mieux redémarrer.

hadrien poujol,raseteur,course camarguaiseLe public a tout de suite remarqué ses qualités quand il a débuté au Trophée de l’Avenir et le suit de près depuis l’an 2000, où à 18 ans, il rejoint le Trophée des As. Hadrien Poujol a multiplié depuis, année après année, les victoires et les récompenses. Pourtant mi-2014, le Vauverdois se met en stand by des pistes et s’accorde une pause. Le temps de la réflexion. Mais à 32 ans, le meilleur gaucher de sa génération n’a pas dit son dernier mot.
Berger un temps, “bistroquet” aujourd’hui, peut-être organisateur demain mais raseteur dans l’âme... toujours. Hadrien fait le point.

Pourquoi avoir arrêté de raseter en cours de saison ?

En 2012, j’ai fait une des plus belles saisons de ma carrière. Le 1er septembre avec la naissance de ma fille Anna, j’étais comblé. Mais la même semaine, je prends une rouste par Mérou, puis par Valmont. Et deux coups de corne par Ulysse de Rouquette à Saint-Rémy (20 cm dans la poitrine, 15 cm dans la fesse). En février 2013, je reprends le bar des Halles à Vauvert. D’où une surcharge de travail, une mauvaise préparation hivernale. Malgré ce, je finis 4e au Trophée des As, au terme d’une saison où mon entente avec Ratis de Raynaud a peut-être été l’arbre qui cachait la forêt (PHOTO ci-dessus). Je me prépare bien tout l’hiver mais, à la reprise, j’ai senti que ça n’allait pas. Je rasetai mal, rien ne se goupillait comme il faut. Début mai, je passe sous les pattes de Caruso de Saumade à Palavas, puis en juin, à Beauvoisin, je suis bousculé par Manolo de La Galère... A Sommières, j’ai pas fait un raset... Alors j’ai décidé de faire une pause.

Le temps de la réflexion ?

Oui. Je rasète depuis que j’ai 14 ans. L’accumulation des courses, des saisons, le surcroît de travail au bar... J’étais à saturation. Pour être bien en piste, il faut que je m’éclate. Je rasète par passion, d’abord pour moi, pour montrer qui je suis, puis bien sûr pour le public... Quand tu entends les sifflets, ça fait pas plaisir.... Alors ces quelques mois d’arrêt, ça m’a fait du bien. J’ai réfléchi. Malgré la carrière que j’ai faite, je me suis rendu compte que tout s’arrête vite, le téléphone ne sonne plus, on est vite oublié. Mais finir comme ça, sur un échec ça ne me plaisait pas.

Et comment l’envie est revenue ?

Août et septembre sans taureaux, je me suis senti bien mais fin septembre, quand les finales ont pointé le nez, je râlais de ne pas en faire partie. L’envie est revenue. Alors j’ai décidé que je rasèterai à nouveau. Je veux reprendre, me régaler. J’ai gardé intacts ma passion et mon esprit de compétiteur et si la reprise se passe bien, je vais tout tenter pour bien faire.

En même temps, vous avez décidé de répondre à la délégation de service public du Grau-du-Roi, pour la saison 2015. Pourquoi ?

Effectivement, avec Nicolas Noguera, nous avons monté un dossier pour organiser la saison 2015 aux arènes du Grau-du-Roi. On s’est dit qu’il fallait se lancer, c’est bien beau de parler, à un moment il faut s’investir et faire bouger les choses. On y croit, on a bossé. On est sur l’empreinte qu’a laissée Daniel Siméon, une façon moderne de gérer avec de la qualité, des plateaux variés, etc. Nous sommes jeunes (32 et 38 ans), pleins d’idées et nous pouvons tous les deux nous organiser au mieux pour une présence maximum au Grau. Pour ma part, le côté professionnel est stabilisé, j’aurai le temps.

Pourrez-vous tenir pied partout ?

Si on est choisis pour gérer les arènes du Grau, le choix sera crucial pour moi mais je ne serai pas raseteur et organisateur en même temps. Je me dois d’être sincère même si cela me fait du tort... Je ne mélangerai pas les genres. Je mettrai ma carrière de raseteur entre parenthèses. Le choix de la municipalité du Grau-du-Roi devrait être connu en mars, ce sera bien assez tôt pour décider.

Propos recueillis
par MARTINE ALIAGA
PHOTO CHRISTIAN ITIER

 

CLASSEMENT DES RASETEURS

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Parution du vendredi 27 mai

Trophée des As - Gr. 1
1. KATIF Ziko (D) 144
2. FOUR Bastien (G) 121
3. AYME Anthony (D) 120
4. FAVIER Maxime (G) 117,5
4. ALIAGA Jérémy (G) 117,5
6. BOUHARGANE J. (G) 116,5
7. CADENAS Joachim (D) 100,5
8. BELGOURARI Mehdi (D) 86
9. ALLOUANI Sabri (D) 82,5
10. BENAFITOU Ilias (D) 65
11. RASSIR Sofiane (G) 53,5
12. ZEKRAOUI Youssef (G) 53
13. CHEKADE Amine (D) 52
14. OUFFE Julien (G) 45
15. ALLAM Fayssal (G) 44,5
16. CIACCHINI Jérémy (D) 42,5
17. MARTIN Jérôme (G) 40,5
18. POUJOL Hadrien (G) 35,5
19. VILLARD Benjamin (D) 29,5
20. AUZOLLE Loïc (D) 23,5
21. GLEIZE Alexandre (D) 21
22. FAURE Lucas (D) 7
23. MASCARIN Romain (D) 2


Trophée de l’Avenir - Gr. 3
1. MARTIN François (D) 285
2. MARIGNAN Vincent (D) 228
3. GAILLARDET Joan (G) 188
4. FELIX Vincent (D) 175
5. CHARRADE Antoine (D) 147
6. BERNARD Enzo (G) 145
7. DUNAN Stéphane (D) 121
8. ROBERT Geoffrey (G) 115
9. MERIC Marvin (G) 113
10. ZBIRI Smaïn (G) 111
11. PRADIER Yohan (D) 103
12. BRESSY Ludovic (D) 102
13. MARTIN Yannick (G) 98
14. AMERAOUI Loïc (D) 90
14. MATEO Ludovic (G) 90
16. NAIM Yassin (G) 88
17. SOLER Jérémy (D) 68
18. MARQUIS Rudy (G) 47
19. LOPEZ Florian (G) 41
20. DESLYS Joey (G) 39
21. MONTESINOS Gabriel (D) 37
22. BEN AMMAR Sofian (G) 27
23. ORTIZ Rodrigue (D) 19
24. VACARESSE Tom (D) 11
25. FAVIER Nicolas (G) 6
26. RADO Florian (D) 2


Trophée des Raseteurs Gr. 2
1. ERRIK Radouane (G) 89
2. BENAFITOU Nabil (G) 70
2. JOURDAN Victor (D) 70
4. MAUREL David (D) 57
5. GUYON Rémi (D) 45
6. CANO Guillaume (D) 44
7. MARQUIER Mathieu (D) 41
8. FOUGERE Dimitri (D) 40
9. MOUTET Damien (D) 37
10. CLARION Christophe (G) 33
11. MARTIN COCHER D. (G) 31
12. VIC Jonathan (D) 30
12. CHIG Mohammed (D) 30
14. ALIAOUI Farid (G) 29
15. MARTINEZ Damien (D) 27
16. GUIN Romain (G) 25
17. ROIG Thomas (D) 23
18. OUFDIL Hicham (D) 21
18. FERRIOL Jeoffrey (G) 21
20. SANCHEZ Marc (G) 20
21. MOINE David (D) 19
22. CARTALADE Kevin (G) 17
22. SABATIER David (D) 17
24. GAUTIER Anthony (D) 16
25. AROCA Samuel (D) 13
26. ALARCON Loïc (G) 9
26. MIRALLES Cédric (D) 9
28. OUDJIT Jean-Henri (D) 8
28. CHARNELET Mickaël (D) 8
28. GOUGEON Mickaël (G) 8
31. SABOT Benjamin (D) 6
31 IBARRA Rémy (D) 6
33. RODRIGUEZ Vivien (G) 5
33. RUIZ Olivier (G) 5
35. LAURENT J.-Michel (D) 3
36. ELHAJJOUJI Fouad (G) 2
36. LAFARE Jérémy (G) 2
36. PEREZ Yannick (D) 2
39. CAIZERGUES Kévin (D) 1

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